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Le PCF dénonce la condamnation de 2 jeunes communistes

le 03 March 2012

Le PCF dénonce la condamnation de 2 jeunes communistes

C'est avec stupeur et indignation  que nous venons d'apprendre la condamnation de deux camarades membres du Mouvement Jeunes Communistes de France à 3 mois de prison avec sursis. Mercredi soir dans Paris, les deux étudiants se sont retrouvés au milieu d'une course poursuite entre des policiers et une personne dans le métro. Ils se sont alors  retrouvés pris pour cible par la police, victimes de violences et  emmenés au poste : sans comprendre les raisons d'une telle garde à vue, ils passent 48 heures au commissariat puis la nuit de vendredi à samedi au dépôt. Jugé ce samedi, ils viennent d’être condamnés à 3 mois de prison avec sursis pour outrage à agent.    Le Parti Communiste Français  apporte tout son  soutien à ces deux jeunes étudiants et  dénonce les violences policières et la condamnation judiciaire qui permet la mise sous silence de la bavure. Il exige que l’appel de cette condamnation soit entendu et que toute condamnation soit levée, que les deux jeunes soient rétablis dans leur droit. Il n’est pas tolérable que des jeunes, dans notre pays, soient à la merci de telles pratiques de coups et d’insultes policières, dont certaines à caractère raciste. Il exprime sa solidarité avec le Mouvement de la jeunesse communiste dont les deux jeunes étaient membres et amplifiera son action avec toutes celles et ceux qui le souhaitent pour le respect des droits et de l’égalité, foulés aujourd’hui au pied quotidiennement par le pouvoir en place.

Moody's portes closes: le PCF appelle a un grand rassemblement

le 24 October 2011

Moody's portes closes: le PCF appelle a un grand rassemblement

Ce soir, des jeunes communistes se sont rendus devant le siège de Moody's pour demander des explications aux agences de notation.

La discussion a malheureusement été impossible. Quelle ne fut pas ma surprise d'apprendre que Moody,s, voyant arriver les jeunes communistes, a immédiatement fermé les portes d'accès au bâtiment. L'agence de notation aurait-elle donc si peur du peuple qu'elle se barricade derrière les murs de ses locaux.

La vérité est belle et bien là. Derrière le chantage des agences de notation, il y a la dictature des plus puissants. Moody's, c'est le bourreau qui s'exécute sur demande des marches financiers, des spéculateurs et des actionnaires. Et pour quel résultat, sinon l'enfoncement dans la crise ?

Au nom de quoi ces agences de notation décrètent droit de vie ou de mort sur des pays, sur des peuples? Nous ne pouvons plus accepter ce chantage quotidien sans réagir.

Au nom du PCF, j'appelle a un grand rassemblement devant l'agence de notation Moody's, jeudi 27 octobre a 18h30 pour protester contre le chantage de ces agences. J'invite tous les militants politiques, associatifs, syndicaux, les citoyens de toutes opinions a gauche, tous les progressistes a se rassembler et a manifester leur refus de se laisser dicter la loi par les marches financiers.

Jeudi, disons leur tout haut: "qui êtes vous pour noter, classer, sanctionner nos pays?"

Jeudi, faisons leur un dessin et expliquons leur la crise!

Kanaky–Nouvelle-Calédonie : Le gouvernement français crée le désordre

le 15 May 2024

Kanaky–Nouvelle-Calédonie : Le gouvernement français crée le désordre

Le gouvernement français tente un nouveau passage en force en modifiant la loi constitutionnelle pour dégeler le corps électoral de Kanaky–Nouvelle-Calédonie.

En remettant ainsi en cause le processus de décolonisation, le pouvoir provoque le désordre et agit de manière totalement irresponsable.

Le gel du corps électoral est prévu par les accords de Nouméa de 1998. Il répond à la tentative de mettre en minorité le peuple kanak sur sa propre terre avec l’installation par la France de populations favorables à la domination française.

Plutôt que le seul élargissement du corps électoral, le Front de libération nationale kanak et socialiste, dont est issu le chef du gouvernement de l’archipel Louis Mapou, demande un accord global pour poursuivre la décolonisation.

L’organisation du troisième référendum sur l’indépendance en 2021 était déjà un coup de force du gouvernement français. La France avait accéléré volontairement le calendrier référendaire pour éviter le progrès du vote indépendantiste. En effet, entre le premier scrutin de 2018 et celui de 2020, le « oui » à l’indépendance et la participation avaient progressé. Le « oui » était à 10.000 voix d’écart avec le « non » en 2020.

En avançant brutalement le troisième référendum, le taux de participation était passé de 85,6 % en 2020 à 43,9 % en 2021. Le scrutin de 2021 avait ainsi perdu toute légitimité sans la participation du peuple kanak.

En dégelant le corps électoral, le gouvernement croit favoriser le camp opposé à l’indépendance, mais aucune manœuvre administrative ne pourra résoudre la très nette fracture territoriale de l’archipel causée par la colonisation de peuplement.

Le Mouvement jeunes communistes de France demande au gouvernement français de retirer son projet de loi et de rétablir le dialogue avec les forces politiques kanakes.

Le MJCF affirme son soutien au processus de décolonisation, au droit à l’autodétermination des peuples et aux forces kanakes éprises comme nous de justice sociale.

Article publié dans CommunisteS, numéro 996 du 15 mai 2024.

Amplifions la mobilisation pour la paix !

le 09 May 2024

Amplifions la mobilisation pour la paix !

La mobilisation des étudiantes et étudiants contre le génocide en cours à Gaza est un espoir pour la construction d’un large mouvement pour la paix. Sur leurs lieux d’études, les Jeunes Communistes sont partie prenante et moteur de ces mobilisations.

L’histoire nous regarde. Malgré de grandes déclarations et des condamnations, la France n’a pas pris d’initiatives politiques d’ampleur pour imposer un cessez-le-feu à Gaza. Cette inaction rend la France complice du massacre de civils et d’une famine utilisée comme une arme de guerre.

Au-delà des initiatives diplomatiques, la France doit faire pression sur le gouvernement de Netanyahu en se battant pour la suppression de l’accord d’association entre l’Union européenne et la France. Elle doit aussi immédiatement cesser la coopération militaire et en finir avec l’ambiguïté entretenue sur la livraison d’armes à Israël.

La jeunesse a un rôle à jouer dans le combat pour la paix. Par notre mobilisation, nous pouvons mettre la pression sur notre gouvernement pour obtenir qu’il agisse enfin. La répression policière et administrative systématique des mobilisations dans les universités est inacceptable. Les lieux d’études sont aussi des lieux de débats et de pensée critique. Les ingérences politiques dans leur fonctionnement représentent une menace.

Notre victoire passera par une mobilisation massive. Pour les Jeunes Communistes, cela passe par le fait d’aller convaincre chaque jeune, même très éloigné des mobilisations actuelles, de se mobiliser. Seule une mobilisation à vocation majoritaire, sur des mots d’ordres clairs et rassembleurs, pourra obtenir des victoires.

Le MJCF appelle à l’amplification de la mobilisation sur les lieux d’études en faisant du 7 mai une grande date de mobilisation pour la paix et pour le peuple palestinien afin d’obtenir :

  • Un cessez-le-feu immédiat et le retrait de l’armée israélienne de Gaza.
  • La fin de la colonisation en Cisjordanie.
  • La libération de tous les prisonniers politiques palestiniens et la libération des otages détenus par le Hamas.
  • La reconnaissance d’un État palestinien aux côtés de l’État israélien sur les frontières de 1967, conformément aux résolutions de l’ONU.

Amado Lebaube

Article publié dans CommunisteS, n°995, 9 mai 2024.

Soutien aux élèves frappés par la répression

le 03 April 2024

Soutien aux élèves frappés par la répression

Depuis plusieurs semaines, des lycées se mobilisent pour des conditions d’études et de travail dignes. Cette mobilisation a trouvé un écho particulier le 19 mars, journée de grève dans la fonction publique. Des lycéens et lycéennes ont rejoint ces mobilisations ou les ont impulsés pour alerter et demander des locaux salubres, des professeurs, des personnels et la fin de la sélection.

Parmi ces jeunes mobilisés, plusieurs ont reçu des sanctions. C’est notamment le cas à Clermont-Ferrand, où 5 lycéens, dont 1 membre des Jeunes communistes, ont été exclus. Le lendemain, nous apprenions que c’est en Seine-Saint-Denis que d’autres lycéens ont reçu les mêmes sanctions.

Ces cas viennent s’ajouter à la liste déjà nombreuse des Jeunes communistes sanctionnés pour leur engagement, de Tarbes à Tulle. Exclusions temporaires ou définitives, menaces, conseil de disciplines… Ces discussions prises souvent sans délai, sans discussion et de manière arbitraire mettent en danger l’avenir des jeunes concernés. La pression sur l’orientation accentuée par Parcoursup rend ses sanctions d’autant plus lourdes.

La criminalisation de l’engagement de la jeunesse doit cesser. L’une des premières images du mandat d’Emmanuel Macron, ce sont ces jeunes de Mantes-la-Jolie tenue en joue, à genoux, pour avoir manifesté. Le reste du quinquennat est à cette image. Voilà la réponse donnée aux jeunes qui se mobilisent : « tenez-vous bien sages et surtout, taisez-vous ».

Pourtant l’école doit être un lieu d’émancipation, de construction du citoyen. Vouloir agir sur ses conditions de vie, c’est agir en citoyen. Le lycée est l’un des premiers lieux où les jeunes peuvent débattre, c’est aussi son rôle. Les lycéennes et lycéennes ont porté de nombreuses mobilisations, du CPE en 2005 aux manifestations pour le climat ou contre Parcoursup aujourd’hui.

Aujourd’hui, ils et elles disent que leur plafond fuit, qu’ils n’ont pas cours faute de profs, que le chauffage est, lui aussi, absent, que les moyens manquent. Ils et elles lancent l’alerte et portent l’ambition d’une éducation de qualité. Ils et elles veulent, en citoyens, agir pour le plus grand nombre. Le gouvernement, faute de réponses politiques, n'a que la répression comme réponse.

Le Mouvement jeunes communistes de France réaffirme son soutien aux jeunes mobilisés victime de la répression.

Le MJCF demande l’abandon des poursuites disciplinaires pour les jeunes mobilisés.

Le MJCF réaffirme que le lycée doit être un lieu encourageant l’émancipation et l’engagement.

Assan Lakehoul

Article publié dans CommunisteS, n°990, 3 avril 2024.

Une soirée contre la réforme du baccalauréat professionnel

le 27 March 2024

Une soirée contre la réforme du baccalauréat professionnel

Le 2 avril à 18 h 30, le Mouvement jeunes communistes de France organise une grande soirée contre la réforme du baccalauréat professionnel au siège du PCF, 2 place du Colonel-Fabien à Paris.

Décidée contre l’avis des syndicats professionnels et sans aucun vote à l’Assemblée nationale, la réforme du baccalauréat professionnel est une attaque de grande ampleur contre l’avenir de milliers de jeunes. En augmentant la durée des stages, en supprimant des heures de cours, cette réforme épouse parfaitement la logique patronale visant à faire des élèves de lycées professionnels de la main-d’œuvre gratuite au détriment de leurs apprentissages. Avec cette réforme, c’est aussi la carte des formations qui est menacée, selon une logique « adéquationniste » entre formation et emploi.

Pour le gouvernement, sous les ordres du patronat, il s’agit de fermer des formations considérées comme « non insérantes  » pour les remplacer par d’autres qui répondent aux besoins immédiats des employeurs. Là encore, les élèves ne sont pas vus comme de futurs citoyens, mais bien comme de la chaire à patron.

La soirée sera organisée en plusieurs temps.

Une première table ronde composée de syndicalistes de la FSU, de la CGT et de FO reviendra sur les principaux enjeux de la réforme : place des apprentissages et des stages, refonte de la carte des formations, méthode du gouvernement…

Dans un second temps, des députés du Parti socialiste, d’Europe écologie les verts et du Parti communiste français échangeront sur la place de l’enseignement professionnel dans le projet de la gauche pour le pays. Députée de Seine-Saint-Denis, Soumya Bourouaha interviendra pour le PCF.

La soirée sera aussi ponctuée de témoignages vidéo de lycéennes et lycéens professionnels qui témoigneront de leurs conditions d’études et de leurs inquiétudes vis-à-vis de cette réforme.

Assan Lakehoul, secrétaire général du Mouvement jeunes communistes de France, interviendra pour parler de l’engagement des Jeunes communistes devant les lycées professionnels depuis la rentrée 2023.

Enfin, Sigrid Gérardin, numéro 2 sur la liste conduite par Léon Deffontaines pour les élections européennes, conclura la soirée.

Léo Garcia

Article publié dans CommunisteS, n°989, 27 mars 2024

Ces entreprises françaises complices de Netanyahou

le 20 March 2024

Ces entreprises françaises complices de Netanyahou

Alors que les crimes de l’armée israélienne à Gaza ressemblent de plus en plus à un génocide, la timidité de la France est de plus en plus insupportable. Au-delà de l’inaction diplomatique, le soutien économique à Israël est un scandale.

Les premières concernées sont les banques françaises. À hauteur de plus de 22 milliards de dollars, la BNP Paribas est tout simplement la banque d’Europe qui investit le plus dans les colonies israéliennes. La Société générale et le Crédit agricole ne sont pas en reste, en investissant chacune plus de 10 milliards de dollars. AXA de son côté en investit 1 milliard, en passant par trois banques israéliennes directement citées dans la base de données de l’ONU sur les entreprises complices de la colonisation (Bank Leumi, Bank Mizrahi-Tefahot et Discount Bank).

Carrefour, en lien avec des entreprises israéliennes, a ouvert plus de 150 magasins, dont une grande partie dans des territoires palestiniens occupés. Le scandale du tramway de Jérusalem est toujours lui aussi d’actualité, où 3 entreprises françaises, dont Alstom, ont été impliquées dans sa construction. Celui-ci traverse pourtant illégalement des territoires palestiniens.

Cet investissement économique français en Israël, c’est un chèque en blanc au gouvernement de Netanyahou. Le signal envoyé est délétère : si la France fait du business avec Israël, c’est qu’Israël est un État tout à fait fréquentable. Une autre politique économique et diplomatique est non seulement possible, mais nécessaire. Fin du soutien économique direct, fin des investissements privés français dans les colonies israéliennes, sinon les pouvoirs publics doivent mettre des sanctions sur la table.

De nombreuses voix se font entendre sur ce sujet. Les Françaises et les Français sont prêts à ce que la France porte une voix de paix avec force, en essayant d’entraîner ses partenaires européens. Il faut maintenant passer aux actes, sinon rien ne les arrêtera.

Assan Lakehoul
secrétaire général du MJCF

Article publié dans CommunisteS, n°988, 20 mars 2024.

IVG, après des années de combats

le 06 March 2024

IVG, après des années de combats

Lundi 4 mars, le congrès a adopté l’entrée dans la Constitution de l’IVG. Ce sont des années de combat de militants et surtout de militantes qui sont récompensées. Cette victoire, nous la devons à nous, à toutes celles et tous ceux qui ont milité d’abord pour sa légalisation il y a seulement quelques années, puis pour faire respecter ce droit.

La sénatrice communiste Laurence Cohen avait déposé une première proposition de loi pour la constitutionnalisation en 2017. Depuis, le recul de ce droit partout dans le monde n’a fait que prouver sa nécessité.

Cette victoire défie les soi-disant “militants pro-vie” qui continuent leurs attaques. Casse de centres IVG, faux sites Internet de conseils, offensives médiatiques… La récente assimilation de l’IVG au meurtre par CNEWS montre que le combat contre les droits des femmes à disposer d’elles-mêmes n’est pas terminé. Pourtant, les élus nationaux ont prouvé que face à leurs idéologies nauséabondes, le peuple, lui, dans son immense majorité, reconnaît ce droit comme essentiel.

Pourtant, nous devons encore combattre pour gagner de nouveaux droits. Si les Assemblées ont reconnu “la liberté” d’avorter, il nous faut encore lutter pour avoir accès à l’IVG partout sur le territoire. Depuis plusieurs années, la santé est attaquée par les politiques d’austérité des libéraux. Un désert médical, c’est aussi l’accès à l’IVG entravé. Le planning familial estime que 130 centres ont fermé en quinze ans. Lorsque les femmes trouvent du personnel médical, les délais sont parfois trop longs. La clause de conscience permettant à un médecin de refuser de pratiquer l’IVG est toujours en vigueur.

Le manque d’éducation sexuelle permet aussi la désinformation et la propagation d’idées fausses et dangereuses.

Si le gouvernement a été obligé de prendre cette décision symbolique, nous lui demandons de passer aux actes !

Le Mouvement jeunes communistes de France revendique :

  • La fin de l’austérité dans les services publics.
  • L’accès effectif à l’IVG selon la méthode de son choix sur tout le territoire de manière égale.
Assan Lakehoul
secrétaire général du MJCF

Article publié dans CommunisteS, n°986, 6 mars 2024.

Gaza : l’inaction criminelle

le 22 February 2024

Gaza : l’inaction criminelle

Après avoir massacré les Gazaouis et détruit le nord de Gaza, l’armée israélienne regarde maintenant vers le sud. Dans le viseur de Tsahal, la ville de Rafah.

La population a été multipliée par six depuis le 7 octobre, plus de la moitié de la bande de Gaza s’y trouve réfugiée. Sous les bombes depuis quelques jours, les 1,5 million de Palestiniens à Rafah craignent une offensive terrestre sanglante, promise par Netanyahou. Andrea De Domenico, directeur du Bureau de la coordination des affaires humanitaires pour l’ONU, parle, en décrivant Rafah, de cocotte-minute de désespoir.

Les mises en garde internationales s’enchaînent et se multiplient. Dans un communiqué, le Quai d’Orsay explique qu’une « offensive israélienne à grande échelle à Rafah créerait une situation humanitaire catastrophique d’une nouvelle dimension et injustifiable ». La Chine appelle Israël à arrêter l’opération militaire, la Norvège met en garde contre une opération terrestre, Berlin demande des « corridors sûrs » pour les civils…

Beaucoup de paroles, mais peu d’actes ! Dans le menu des actions possibles, les diplomates se contentent d’enchaîner les entrées. Il est grand temps de passer au plat de résistance. Quand est-ce qu’Israël sera menacé de sanction ciblée ? Quand est-ce que les pays agiront pour que le capital, même privé, arrête d’investir dans les colonies ? Quand est-ce que les États-Unis et l’Europe arrêteront de livrer des armes à Israël ? Que les diplomates fassent de la diplomatie.

La France, bien timide et complaisante, a pourtant déjà porté une voix de paix dans son histoire, y compris en Palestine. Nous ne sommes pas condamnés à parler dans le sillage de l’OTAN ou des États-Unis. La population de la bande de Gaza est enfermée dans l’enclave. Il n’y a plus un centimètre carré qui soit sûr à Gaza. Tout est danger, tout est destruction, tout est désespoir. L’inaction de la communauté internationale est criminelle.

Assan Lakehoul
Secrétaire général du MJCF

Article publié dans CommunisteS, n°984, 23 février 2024.

À la ferme comme à l’usine : vivre des fruits de son travail

le 31 January 2024

À la ferme comme à l’usine : vivre des fruits de son travail

Depuis plusieurs jours maintenant, le monde agricole se mobilise très largement et partout en France pour dénoncer une situation devenue insupportable. Ils sont des milliers à bloquer les routes, et manifester pour dénoncer une situation de précarité inédite. Les travailleurs de la terre sont au bord de l’asphyxie. Tout bonnement dépassé par la situation, le gouvernement ne semble apporter aucune réponse aux mobilisations.

Aujourd’hui, les travailleurs agricoles, et particulièrement les jeunes qui souhaitent s’installer, sont pris en étau entre d’un côté la grande distribution, et de l’autre l’industrie agroalimentaire. Résultat : les prix fluctuent selon les bons vouloirs du marché, mais les coûts de production augmentent. Encore plus 10 % sur les factures d’énergie au 1er février. Ce que veulent aujourd’hui les agriculteurs, c’est avoir un contrôle sur les prix, pas des primes ! Selon de nombreuses études, l’agriculteur ne recevrait aujourd’hui que 10 % de la valeur ajoutée au sein de la chaîne de production et de distribution de l’agroalimentaire. À la ferme, comme à l’usine, un seul mot d’ordre : vivre pleinement des fruits de son travail !

Cette situation, si elle empire de façon exponentielle, n’a rien d’inédit. Depuis des dizaines d’années maintenant, l’Union européenne est un carcan pour les agriculteurs français. En multipliant les accords de libre-échange, encore récemment avec la Nouvelle-Zélande, Bruxelles organise la « concurrence libre et non faussée » des travailleurs agricoles, au détriment de leurs salaires. De même, les normes écologiques imposées sont vécues comme une violence : d’une part, aucun accompagnement des agriculteurs vers une production raisonnée n’est pris en charge ; de l’autre, elle autorise l’import massif de produits qui ne sont pas soumis aux cahiers des charges européens. On autorise donc à entrer en France des produits que l’on interdit aux agriculteurs de produire. La voilà donc la « concurrence libre et non-faussée » !

Les Jeunes communistes disent stop ! Les agriculteurs ne peuvent pas être jetés en pâture sur les marchés mondiaux, soumis aux traités de libre-échange et menacés en permanence par l’élargissement continu de l’Union européenne.

Le MJCF exige la sortie de la France de l’ensemble des traités de libre-échange qui menacent notre souveraineté et tirent les prix des productions agricoles vers le bas.

Nous demandons la mise en place d’un organisme public de régulation et de contrôle des prix permettant à chaque agriculteur de vivre dignement des fruits de son travail, et à chaque consommateur d’avoir accès à des produits de qualité à des prix abordables.

Nous souhaitons mettre en place un autre cadre de coopération entre la France et les pays, dans l’Europe et dans le monde, basé sur le respect de la souveraineté de chacun, l’accompagnement à la transition écologique, et la juste rémunération des agriculteurs.

Les jeunes communistes appellent très largement toutes celles et tous ceux qui souhaitent mener de front la bataille pour notre souveraineté agricole à se mobiliser le 9 juin prochain autour de la liste portée par Léon Deffontaines.

Bastien Bonnargent

Article publié dans CommunisteS, n°981, 31 janvier 2024.