Procuration

Procuration
Accueil

Pierric Annoot sur LCi à propos de l'emploi et de la redistribution des richesses - Le 9 mai 2011

le 10 May 2011

Writing template

Les jeunes inquiets pour leur avenir

le 03 May 2011

Les jeunes inquiets pour leur avenir

Le volet jeunesse de l’observatoire annuel de la Pauvreté Ipsos / Secours populaire révèle que sept jeunes Français sur dix pensent que la place accordée aux jeunes dans la société française n’est pas assez importante. Comment pourrait-il en être autrement ? Le BIT pointait déjà un nouveau record cet été: le plus haut taux de chômage des jeunes jamais enregistré dans le monde, à hauteur de 13%. Avec cette nouvelle enquête, les chiffres tombent: un jeune sur deux considère que les études ne garantissent pas une insertion plus facile dans le monde du travail. L’école ne semble plus protéger du chômage, le pilier du discours méritocratique français sur l’ascension sociale semble ébranlé. Des jeunes en difficulté et angoissés Cette situation a des conséquences matérielles très concrètes: 30% des jeunes admettent avoir eu des problèmes pour régler leurs frais de logement (loyers, charges, etc.). Pour plus d’un jeune Français sur quatre (29%), c’est même se procurer une alimentation saine et équilibrée qui s’avère difficile. Et près d’un jeune sur quatre (23%) rencontre des difficultés importantes pour payer certains actes médicaux. Particulièrement touchés par la crise, les jeunes ne sont pas épargnés par l’angoisse qu’elle suscite. Un jeune sur deux est angoissé lorsqu’il pense à sa situation actuelle et à son avenir. Pour 21% des 18-30 ans, c’est même le désespoir qui a pris le dessus. C’est particulièrement le cas des jeunes des catégories populaires (27%) et des jeunes chômeurs (26%). La tendance au désespoir est fonction de difficultés matérielles plus tangibles: 31% des individus dont le revenu mensuel est inférieur à 1200 € se disent désespérés contre 10% pour ceux qui ont plus de 3000€. De même, les plus diplômés ont moins tendance à perdre espoir : si 11% des jeunes dont le niveau d’étude est supérieur au bac se laissent gagner par le déses- poir, c’est 30% chez ceux qui ont un niveau inférieur (et c’est même 43% de ceux qui n’ont aucun diplôme). Mais aussi en colère et mobilisés ! Cependant, à côté de cette angoisse et de ce désespoir, un sentiment de colère gagne les jeunes. Plus d’un jeune Français sur trois se dit en colère (38%). Si les lycéens et étudiants sont moins nombreux à éprouver ce sentiment (28%), les jeunes actifs (40%) et les chômeurs (64%) le ressentent davantage. Face à un tel sentiment d’insatisfaction sur les choix qui sont faits par le gouvernement actuel pour notre avenir, la mobilisation des jeunes ne cessent de grandir. Tous les ans depuis 2007, ils se sont mobilisés revendiquant le droit de vivre mieux, le droit de choisir leur avenir et aujourd’hui encore le droit à la retraite. Bien que la retraite ne soit pas d’emblée leur sujet de prédilection, ils ont fait le lien avec l’emploi, les formations, la qualité de vie, comme le prouve la foule de lycéens, d’étudiants et de jeunes travailleurs réunie dans les cortèges.  Leur « colère » semble ainsi être devenue « envie d’agir ».   Emilie Lecroq Article issu de l'avant garde (Journa du mouvement des jeunes communistes) de octembre, novembre, décembre 2010 (p.3)

Le retour du "malheur d'être jeune" ?

le 03 May 2011

Le retour du

En 1935, l’écrivain et dirigeant communiste Paul Vaillant-Couturier publie un livre détonant : Le Malheur d’être jeune. Il y révèle avec force le triste sort réservé à des millions de jeunes dans la France des années 1930. Cette jeunesse qui pourrait être le temps de tous les possibles et de tous les bonheurs, le capitalisme la peint aux couleurs de la sueur et de la noire exploitation. Le profit des puissants passe avant tout. Et tant pis pour la jeunesse !

Depuis cette date lointaine, on dira – et on aura raison – que les intenses luttes sociales et politiques ont heureusement apporté beaucoup de lumière à ce sombre tableau du passé. Mais Nicolas Sarkozy et ses amis semblent avoir une furieuse envie de remettre Vaillant-Couturier à la mode. Avec la formidable machine à remonter le temps qu’ils ont lancée, toutes les conquêtes sociales des dernières décennies y passent : casse de la Sécurité sociale, casse de l’Éducation nationale, casse du droit au travail… Pour les jeunes, c’est retour vers 1935 !

Recul de l’âge de la retraite imposé par Sarkozy et son amie Parisot (patronne des patrons) ? Un million d’emplois en moins pour les jeunes. Réforme de l’hôpital et casse de la santé gratuite ? Plus d’un jeune sur dix renonce, faute d’argent, à se soigner les dents. Banques et grosses entreprises gavées de subventions sans contrôle ? Délocalisations et chômage à la clé pour les jeunes : plus de 600 000 dans notre pays. Aucun doute : pour les casseurs d’avenir qui nous dirigent, c’est destination 1935 !

Avec acharnement, ils détruisent ce que des décennies de lutte ont bâti pour mieux construire leur société de la misère de masse et d’une jeunesse qui trime toujours plus et en silence s’il vous plaît ; leur société du bon vieux temps d’avant les conquêtes sociales où on pouvait exploiter en paix et sans limites. Nous ne sommes pas encore en 1935 mais c’est clairement le chemin : chômage, précarité et bas salaires touchent des millions de jeunes à tel point que près d’une jeune femme sur cinq vit sous le seuil de pauvreté dans notre pays, la cinquième puissance mondiale ! Mais soyons de bonne foi : le gouvernement a dit qu’il allait s’attaquer à ce scandale national.

Comment ? En développant l’alternance, solution de tous les maux de la jeunesse… Bien sûr, l’alternance n’est pas un mal en soi : au contraire, bien encadré, bien payé, bien conçu, l’apprentissage peut être une voie royale pour des milliers de jeunes. Mais le problème, c’est que ce n’est pas du tout l’apprentissage façon Sarkozy-Parisot ! Celui qu’ils aiment, c’est quand un jeune travaille comme un fou pour un salaire de misère (moins de 2/3 du SMIC !) ; c’est quand le patron, pour le simple fait de prendre un apprenti, touche des subventions de l’État au point que ça lui fait presque un employé gratuit. Pas si sûr, dans ces conditions, que ce soit la solution pour les jeunes. C’est bien plutôt une énième combine toujours conçue pour les mêmes : les bons amis aux poches bien pleines de Nicolas Sarkozy !

On pourrait pourtant faire tout autrement. Rien que les quarante principales entreprises françaises cotées en bourse (CAC 40) ont encaissé, en 2010, 80 000 000 000 €de profits (deux fois plus qu’en 2009) ! De quoi changer pas mal de choses, non ? Au lieu de ça : on organise le malheur d’être jeune pour engraisser les vaches sacrées du capital (actionnaires, grands patrons…).

Gare au désespoir ! Notre inaction ravirait les hypocrites qui nous tendent un mouchoir sur le thème de notre « génération sacrifiée » pendant qu’ils organisent eux-mêmes notre sacrifice ! Non, l’heure n’est pas aux larmes ou à la résignation mais bien à la mobilisation, au Maghreb comme en Europe. S’ils veulent nous imposer le « malheur d’être jeune », nous saurons leur rappeler avec Vaillant-Couturier qu’ « être jeune c’est avoir la lutte pour le bonheur devant soi ! »

 

Article de Guillaume Quashie-Vauclin, issu de l'avant garde (journal du mouvement des jeunes communistes) de mai-juin 2011

Intervention en Libye : derrière l’« amour de la liberté », une soif de pétrole jusqu’à la guerre ! (MJCF)

le 19 April 2011

Intervention en Libye : derrière l’« amour de la liberté », une soif de pétrole jusqu’à la guerre ! (MJCF)

Ben Ali et Moubarak étaient des dictateurs féroces qui opprimaient leurs peuples et ça ne posait de problème à personne (bien au contraire !) à l’Élysée, à l’Union européenne, au FMI, à l’ONU ou à la Maison Blanche. En ce moment même, les Saoudiens massacrent à tour de bras à Bahreïn un peuple qui veut vivre libre et souverain et ça ne pose toujours de problème à personne dans les hautes sphères.

L’ancienne ministre des Affaires étrangères proposait le savoir-faire des forces françaises en matière de sécurité pour mater la révolution du peuple tunisien... Aujourd’hui le gouvernement se découvrirait une soudaine passion pour la liberté et le soutien aux révolutions ?

Hélas, c’est une sinistre blague ! Après avoir armé, soutenu, défendu, vanté, caressé, gavé le colonel Kadhafi, les Occidentaux ne voient plus le vieux dictateur comme le bon cheval pour piller les énormes ressources en hydrocarbures (pétrole, gaz) du pays. Kadhafi ne tient plus son pays : l’extraction d’hydrocarbures est malmenée par cette révolution longue et difficile. Qui veut le pétrole veut au plus vite la fin de la révolution, quelle qu’en soit l’issue. Le plus facile leur semble sans doute d’en finir avec Kadhafi. Comment expliquer autrement qu’il ait fallu attendre si longtemps pour que l’ONU prenne position ? La situation n’est devenue un problème qu’à partir du moment où elle a bloqué l’économie pétrolière durablement.La justification apportée ce matin par le porte-parole du gouvernement François Baroin sonne comme une sorte d’aveu. Parlant au conditionnel de possibles bombardements « dans quelques heures », il a précisé sur RTL qu’il ne s’agissait pas d’occuper la Libye mais d’aider le mouvement de révolte à prendre le dessus sur les forces de Mouammar Kadhafi. S’il tient tant à se justifier, c’est bien pour dissimuler les véritables intentions de cet aventurisme guerrier.

Après « la guerre préventive », voici venu le temps de la « guerre solidaire ».

On nous rejoue l’interminable et horrible chansonnette de l’impérialisme que connaissait déjà Anatole France : on croit mourir pour la liberté ; on meurt pour les industriels. La chanson du capitalisme tout simplement qui, comme disait Jaurès, porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage. Les frappes ne sont jamais « chirurgicales » ni les dommages « collatéraux ». À la fin, c’est toujours le peuple qui meurt.

Nous réitérons notre pleine solidarité avec l’opposition au régime de Tripoli qui doit garder la pleine maîtrise de ses choix. Celui qui vient d’être fait par la France et ses alliés est le premier pas vers la logique du pire.

 

Mouvement jeunes communistes de France.

Paris, le 18 mars 2011.

Article issu de l'humanité.fr

Pour une euthanasie très encadrée, Jeannie Barbier, Marlène Chevallier

le 07 April 2011

r

« Sain de corps et d’esprit, je me tue avant que l’impitoyable vieillesse, qui m’enlève un à un les plaisirs et les joies de l’existence et qui me dépouille de mes forces et physiques et intellectuelles, ne paralyse mon énergie, ne brise ma volonté et ne fasse de moi une charge à moi-même et aux autres. »Ces derniers mots de Paul Lafargue – accompagnés de l’acte annoncé – furent objet de polémique en leur temps (1911) dans la « bonne société » française. Mais au sein du mouvement socialiste, ce suicide serein face au refus de la sénescence fut accueilli avec émotion et respect. Les progressistes ont de longue date lutté pour le droit au suicide – conquis seulement dans l’élan de la Révolution française. Les hommes et les femmes sont libres de leur vie : c’est un acquis considérable.La question de l’euthanasie ne nous pose donc pas de problème moral ou métaphysique touchant au droit de refuser de vivre une vie dont on ne veut plus. Pour autant, une extension libérale et sans contrôle de ce droit de mourir ne saurait recueillir nos suffrages.Considérant l’état réel de notre société contemporaine – mais fait-on des lois pour des sociétés imaginaires ? –, on est en droit de penser que le pire en la matière pourrait advenir : sous couvert d’euthanasie, le meurtre de personnes ne désirant pas mourir. La marchandisation à marche forcée de l’hôpital et de tout notre système de soins donnerait à ce nouveau droit un visage assurément terrifiant. À l’heure où la rentabilité est le maître-mot hospitalier, on ne devine que trop le sort réservé à ces patients sans le sou dont l’état de santé est gravement détérioré. Aux riches l’acharnement thérapeutique ; aux pauvres une mort vite emballée pour libérer les lits et faire entrer les devises. Ce noir horizon n’est pas évanescent phantasme. Il a ses cyniques zélateurs à l’image de Jacques Attali qui explique calmement et doctement que « dès qu’il dépasse 60/65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte alors cher à la société ; il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement, plutôt qu’elle ne se détériore progressivement. » (L’Homme nomade). Qui peut soutenir que, loi Bachelot aidant, aucune personne bénéficiant actuellement de coûteux soins palliatifs ne serait poussée vers une euthanasie non voulue si une simple légalisation survenait ?Surgissent alors communément deux garde-fous : la parole et l’écrit du patient lui-même. Ils nous semblent tous deux de bien frêles barrières. Que penser d’une lettre écrite par une personne en bonne santé disant en ce temps T son désir de mourir si, à l’avenir (temps T+x), elle était atteinte de telle ou telle infirmité jugée trop dégradante ? Confrontée réellement (et non plus lointainement et abstraitement) à ladite infirmité, est-il si sûr que la personne demeure d’une volonté inchangée de mort ? Qui peut assurer que le goût de la vie, contrairement aux attentes de la personne elle-même, ne l’emporte pas finalement face à la concrétude d’une situation qui touche aux limites de notre imagination ? La Fontaine le montrait déjà dans « La mort et le malheureux ».Plus profondément, quiconque s’intéresse au suicide sait bien que le dit et le voulu sont des réalités potentiellement distinctes. Dire qu’on veut mourir est souvent un appel de détresse qui s’assortit bien davantage à une soif aiguë de vie meilleure qu’à une authentique volonté de quitter la scène. La réponse adéquate n’est alors pas l’euthanasie mais bien plutôt la lutte contre la douleur et les peines morales, c’est-à-dire le renforcement des soins palliatifs et l’amélioration de l’encadrement des patients – hautement nécessaires en tout état de cause.Il nous semble donc que l’euthanasie ne saurait être envisagée, dans notre société actuelle, que dans le cas d’un patient impotent (mais conscient) dont la volonté résolue de mourir aura été attestée par une structure médicale détachée de tout impératif budgétaire.

 

<!-- /* Font Definitions */ @font-face {font-family:Calibri; panose-1:2 15 5 2 2 2 4 3 2 4; mso-font-charset:0; mso-generic-font-family:auto; mso-font-pitch:variable; mso-font-signature:3 0 0 0 1 0;} /* Style Definitions */ p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal {mso-style-parent:""; margin-top:0cm; margin-right:0cm; margin-bottom:10.0pt; margin-left:0cm; line-height:115%; mso-pagination:widow-orphan; font-size:11.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-ascii-font-family:Calibri; mso-fareast-font-family:Calibri; mso-hansi-font-family:Calibri; mso-bidi-font-family:"Times New Roman"; mso-fareast-language:EN-US;} em {mso-bidi-font-style:italic;} @page Section1 {size:595.3pt 841.9pt; margin:70.85pt 70.85pt 70.85pt 70.85pt; mso-header-margin:35.4pt; mso-footer-margin:35.4pt; mso-paper-source:0;} div.Section1 {page:Section1;} -->

*Jeannie Barbier, Marlène Chevallier, Groupe santé du conseil national du M.J.C.F.          

Réaction des jeunes communistes : Egalité des droits homo-hétéro ? Le conseil constitutionnel botte en touche. Bottons le cul de l’homophobie d’Etat !

le 28 January 2011

Réaction des jeunes communistes : Egalité des droits homo-hétéro ? Le conseil constitutionnel botte en touche. Bottons le cul de l’homophobie d’Etat !

Le conseil constitutionnel vient de déclarer que l’interdiction du mariage faite aux homosexuels ne violait pas le principe d’égalité des droits. Le conseil constitutionnel a-t-il oublié cette belle devise qu’il est censé défendre, devise révolutionnaire qui place en son cœur le mot « égalité » ?

L’homophobie d’Etat reste la ligne du pouvoir : liberté, homophobie, fraternité ! La décision toute récente du gouvernement de lancer une « grande mission d’information sur le suicide des jeunes » prend dès lors les allures d’une sinistre tartufferie. On sait déjà que le taux de suicide chez les jeunes homosexuels est déjà presque quinze fois supérieur à celui des jeunes hétérosexuels. On sait déjà qu’un tiers des jeunes homosexuels ont tenté de se suicider (Institut national de veille sanitaire). Comment penser que ce climat mortifère fait d’actions, de discours et d’insultes homophobes, ne se trouve pas nourri et légitimé par cette homophobie d’Etat que le conseil constitutionnel a refusé de briser ?

En s’acharnant (contre les principes fondamentaux de la République !) à maintenir cette discrimination dans la loi, le gouvernement, les parlementaires et le conseil constitutionnel font œuvre criminelle. Ils rendent infernale la vie des couples et des familles ; ils se font, nolens volens, complices de cette homophobie quotidienne qui, chaque jour, blesse voire tue dans notre pays.

Le M.J.C.F. est résolument engagé contre l’homophobie, dans toutes les sphères de la société. MM. Debré, Chirac et Giscard d’Estaing semblent s’en moquer. C’est donc à nous à mener ce combat ; nous le mènerons !