Procuration

Procuration
Accueil

Les Jeunes communistes à l’offensive sur le lycée professionnel

le 13 December 2023

Les Jeunes communistes à l’offensive sur le lycée professionnel

Réuni en Conseil national les 2 et 3 décembre, le MJCF a décidé d’une grande campagne contre la réforme du baccalauréat professionnel à partir du mois de janvier.

« Pour apprendre un métier, pas se faire exploiter »

Premier objectif pour l’organisation communiste : aller à la rencontre des lycéennes et lycéens de la voie professionnelle. « C’est un public qui est souvent éloigné de la vie politique et des mobilisations sociales », explique Assan Lakehoul, secrétaire général du MJCF, qui explique vouloir « parler à toutes les jeunesses ». « Nous voulons donc aller leur parler, discuter avec eux de la réforme, car elle est aujourd’hui très peu connue, et les mensonges du gouvernement n’aident pas à y voir clair. »

Les Jeunes communistes mettent en avant deux aspects de la réforme qu’ils souhaitent particulièrement combattre. « Le premier, c’est la logique d’augmentation du nombre d’heures de stages en fin d’année de terminale », explique Salomé, coresponsable de cette campagne. « Pensés par le gouvernement, ces stages ne sont que du travail gratuit ou quasi gratuit, qui visent à exploiter les lycéennes et non pas les former. Nous voulons un cadrage très strict de ces stages, pour qu’ils ne soient plus utilisés par des patrons pour organiser le travail des mineurs », ajoute la dirigeante. Corollaire de cette augmentation du temps en entreprise, le MJCF dénonce aussi la baisse annoncée de presque 100 heures d’enseignements professionnels. Pour Léo Garcia, en charge aussi de la campagne, « d’un côté, on augmente le nombre d’heures de stages et, de l’autre, on supprime des heures d’enseignement professionnel ! Alors que le but du bac pro est d’apprendre un métier, cette réforme est construite sur une vision patronale et de court terme qui vise à mettre les jeunes au travail plutôt que de les former. »

Des comités de défense des lycées professionnels dans toute la France

Depuis la rentrée déjà, les Jeunes communistes militent dans les lycées professionnels, comme c’est le cas à Angers. « Nous essayons d’y aller une fois par semaine. L’accueil est plutôt bon, et les lycéens sont ravis que des organisations politiques s’intéressent à eux », illustre Maxence Garnier-Le Minor, la responsable des Jeunes communistes du Maine-et-Loire.

L’objectif est d’élargir cette dynamique à tout le mouvement en constituant partout en France des Comités de défense des lycées professionnels. Pour Assan Lakehoul, le but est de « créer des groupes d’actions sur les lycées pros, ouverts à tous, les plus larges possibles. On y discutera de la réforme du lycée, bien sûr, mais aussi des difficultés que rencontrent les lycéens au quotidien. C’est notre conception de la politique. » Le Conseil national du mouvement espère faire de ces comités des structures capables d’organiser des mobilisations d’ampleur pour lutter contre la réforme du baccalauréat professionnel.

Si toutes ces initiatives se déploieront à partir du mois de janvier, le Mouvement compte bien agir d’ici là. Un premier rendez-vous est d’ores et déjà donné le 12 décembre à l’occasion de la journée d’action de l’intersyndicale lycée professionnel à laquelle le MJCF appelle à participer.

Léo Garcia

Article publié dans CommunisteS, numéro 976, du 13 décembre 2023.

Réforme du bac pro : moins de cours et plus d’entreprise

le 29 November 2023

Réforme du bac pro : moins de cours et plus d’entreprise

La ministre déléguée à l’Enseignement et à la Formation professionnels, Carole Grandjean, a détaillé hier la mise en œuvre de la réforme du baccalauréat professionnel. Ces annonces confirment ce que nous savions déjà : cette réforme vise à remplacer la formation des élèves par l’Éducation nationale en un apprentissage patronal.

203 heures de cours sont ainsi supprimées sur les trois années de formation. Presque la moitié concernent l’année de terminale et sont prises sur les enseignements professionnels, remplacés, selon la ministre, par plus de stages. Sur les trois années du bac pro, ces suppressions d’heures correspondent à sept semaines de cours en moins. Après la réforme Blanquer de 2018 qui avait retiré déjà dix semaines, les élèves de baccalauréat professionnel auront perdu l’équivalent d’un trimestre de cours en cinq ans !

Cela relève d’un véritable mépris de classe pour ces élèves et d’une rupture forte dans l’égalité républicaine que doit la nation à chaque élève.

Les annonces confirment aussi la destruction du tronc commun en année de terminale, en offrant le « choix » de finir l’année par des stages ou des enseignements. Alors que nombre d’élèves de lycée professionnel sont en difficultés financières, ce choix n’en sera pas un. Attirés par une faible rémunération des stages, nombre d’entre eux risquent d’abandonner les enseignements, au détriment de leur orientation. La ministre l’assume elle-même en parlant de ces stages comme de « premiers emplois ».

Cette instrumentalisation des stages est insupportable et abandonne toute ambition formatrice pour ceux-ci, pour en faire des moments de travail quasi gratuit à destination des jeunes les plus précaires au profit du patronat.

Le MJCF réaffirme que l’apprentissage d’un métier repose sur des enseignements généraux et professionnels assurés par des professeurs de l’Éducation nationale, et qu’aucun stage ne saurait les remplacer.

Le MJCF réaffirme que la formation professionnelle vise à former les travailleuses et travailleurs de demain, mais aussi des citoyennes et citoyens. Ainsi, aucune suppression d’heures d’enseignements n’est acceptable.

Cette réforme est une véritable attaque contre la jeunesse de la classe travailleuse. Elle traduit un alignement complet du gouvernement sur les intérêts patronaux.

Le MJCF continuera à se mobiliser devant les lycées professionnels pour construire une riposte à cette réforme.

Le MJCF appelle l’ensemble des élèves de lycées professionnels à se mobiliser le 12 décembre, journée de grève de l’intersyndicale, afin de revendiquer le retrait immédiat de la réforme du lycée professionnel.

Léo Garcia

Article publié dans CommunisteS, numéro 974 du 29 novembre 2023.

Coupe du monde 2034 – Vite, une charte d’attribution des grandes compétitions sportives !

le 22 November 2023

Coupe du monde 2034 – Vite, une charte d’attribution des grandes compétitions sportives !

La FIFA a officialisé il y a quelques jours l’attribution de l’accueil de la Coupe du monde 2034 de football par l’Arabie saoudite, seule candidate pour l’Asie et Océanie. La direction de la FIFA a manœuvré en s’appuyant sur la règle d’alternance de continent à chaque Coupe du monde. En ouvrant la voie à une candidature unique pour l’Arabie saoudite, la FIFA met une fois de plus le monde face au fait accompli. Si la monarchie du Golfe cherche à améliorer son image internationale grâce au sport, alors ne les laissons pas l’exonérer de ses responsabilités en matière de droits humains.

Comme nous l’avions dit lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar, il est temps de responsabiliser les pays organisateurs de grandes compétitions sportives. Cela vaut pour ces pays du Golfe autant que pour les autres : établissons internationalement des engagements clairs pour toute candidature à ce type d’événement et des critères d’attribution.

Le Mouvement jeunes communistes de France réaffirme la nécessité d’une charte internationale d’attribution des grandes compétitions sportives. Nous savons ce que nous ne voulons plus voir : des morts au travail sur les chantiers, une absence de droits syndicaux, de la censure, une gabegie énergétique, une répression des droits humains, etc. Les représentants de chaque nation ont le devoir désormais de déterminer des critères sportifs, sociaux et environnementaux précis.

Dans le même esprit que la création de l’Agence mondiale antidopage pour contrôler les compétitions, nous appelons à l’instauration d’une instance internationale indépendante de l’argent et des pressions politiques pour attribuer ces compétitions en fonction des engagements pris par les États.

Une charte pourrait affirmer le respect des droits des travailleurs pour la construction de toutes les infrastructures dédiées à la compétition, en prenant comme référence les pays offrant les plus hautes protections. Les syndicats en seraient signataires et pourraient se rendre sur les chantiers.

Il faut également garantir la liberté d’expression des joueurs et des supporters, le respect des droits humains, pour prévenir la censure et la répression. Sur la dimension sportive, il faudra tenir compte des dates des championnats réguliers et veiller à la santé des joueurs. Enfin, l’empreinte carbone de la compétition doit aussi être pleinement prise en considération.

Le MJCF demande la tenue d’une COP des compétitions sportives pour mettre autour de la table tous les acteurs du sport, les fédérations, les syndicats, les États, les ONG, afin de définir cette charte d’attribution ensemble.

Assan Lakehoul

Immigration : une loi réactionnaire et cruelle

le 16 November 2023

Immigration : une loi réactionnaire et cruelle

Après une semaine d’outrances en tous genres et malgré le combat des sénatrices et sénateurs communistes, le projet de loi immigration a été voté par LREM, LR, RN et Reconquête à la chambre haute, après avoir été extrêmement durci.

Ce projet avait pour ambition sur le papier de mieux « contrôler l'immigration et d’améliorer l'intégration ». Gérald Darmanin communique sur un texte équilibré, il n’en est rien. S’appuyant sur les fantasmes de la droite et de l’extrême droite, le gouvernement a pour ambition de dégrader les conditions d’accueil des exilés, pourtant déjà déplorables, pour freiner une prétendue « vague migratoire ». Les quelques mesurettes censées apporter de timides progrès ne sont pas à la hauteur. L’article 3 qui permettait de régulariser certains travailleurs sans papiers dans les métiers en tension a été supprimé. Si l’article de base n’allait pas assez loin, il permettait d’améliorer concrètement la vie des personnes concernées. Il aurait pu être un premier pas vers la régularisation de l’ensemble des travailleurs sans papiers. L’article 4 qui prévoyait une liste de pays dont les ressortissants pourraient être autorisés à travailler dès l’introduction de leur demande d’asile, a également été supprimé. Un amendement déposé par le groupe CRCE-K à l’article 15 permettra cependant de protéger les personnes sans papiers victimes de marchands de sommeil en leur accordant un titre de séjour après un dépôt de plainte. C’est une réelle avancée.

Ne nous trompons pas, ces avancées potentielles ne changent en rien le fondement réactionnaire de ce texte. Il signe une nouvelle fois la collusion de la droite et du gouvernement avec l’extrême droite sur le sujet. Les sénateurs ont supprimé l’Aide médicale d’État qui permettait, sous condition de ressources, aux personnes sans papiers d’avoir leur frais de santé pris en charge par l’État. Ce recul est une entrave inhumaine à l’accès aux soins des étrangers sans-papiers. Il va à rebours des valeurs d’humanité et de fraternité de notre République. L’Aide médicale d’urgence censée la remplacer est une hérésie. En attendant que les maladies se dégradent pour les prendre en charge, il s’agit d’un non-sens médical et économique, dénoncé par de nombreux professionnels du soin.

Pour pouvoir bénéficier des APL ou des allocations familiales, les étrangers vont devoir prouver 5 ans de présence régulière sur le territoire, contre 6 mois actuellement.

L’accès au regroupement familial est lui aussi durci, tout comme le dit “droit du sol”, qui permettait aux enfants nés en France de parents étrangers d’accéder à la nationalité française à 18 ans. Les expulsions ont été facilitées pour le plus grand bonheur de la droite et de l’extrême droite. 12 procédures permettaient de les contester, il n’y en aura plus que 3.

Ce texte régressif et abject va considérablement dégrader les conditions de vie des exilés en France. Nous nous y opposons avec la plus grande fermeté. À l’inverse, le MJCF revendique un accueil digne des exilés, leur garantissant un droit à l'hébergement d’urgence, au logement, au travail ou à la formation, à la santé.

Assan Lakehoul

Il faut libérer Marwan Barghouti !

le 01 November 2023

Il faut libérer Marwan Barghouti !

Face à la surenchère guerrière, face aux massacres, nous devons opposer une solution politique et diplomatique. Les Palestiniennes et Palestiniens doivent pouvoir accéder à une représentation politique et démocratique. Non seulement le peuple est privé d’élection depuis trop longtemps, mais un grand nombre de représentants populaires palestiniens sont emprisonnés où font face à des répressions régulières. Marwan Barghouti est un symbole de ces milliers de prisonniers et prisonnières politiques.

Depuis 2002, le dirigeant du Fatah Marwan Barghouti est emprisonné par l’armée israélienne. Condamné à 5 peines à perpétuité, soumis à des mauvais traitements quotidiens, des tortures récurrentes, et privé de nombreuses fois de visites de ses proches, il incarne pour les Palestiniens et la communauté internationale la quasi seule possibilité d’union entre les différents partis et organisations d’opposition à la colonisation ; autrement dit, Marwan Barghouti est la figure d’espoir d’une réelle construction politique palestinienne et d’une issue de paix entre Israël et la Palestine.

Depuis dix ans maintenant, sa femme, Fadwa Barghouti, elle aussi dirigeante du Fatah, mène une campagne internationale pour sa libération. Celle-ci bénéficie du soutien de nombreux gouvernements et personnalités. Si Marwan Barghouti incarne la perspective d’une paix juste et durable, c’est parce qu’il représente la résistance tout en étant convaincu qu’aucune action violente contre des civils israéliens ne peut être envisagée pour parvenir à la fin de l’occupation. C’est bien l’espoir de paix et la possibilité de l’union palestinienne que représente Marwan Barghouti qui causent son enfermement. Sa libération est donc, plus que jamais, à exiger auprès des autorités israéliennes.

Le MJCF revendique la libération de Marwan Barghouti et de tous les prisonniers politiques palestiniens. Il faut que la France et la communauté internationale prennent une position forte et exigent cet acte auprès du gouvernement israélien.

Le MJCF revendique l’arrêt des bombardements israéliens, la fin de la colonisation et de l’apartheid.

Le MJCF revendique la reconnaissance de l’État palestinien aux côtés de l’État israélien, sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.

Ce sont ces conditions qui permettront d’instaurer une paix juste et durable entre la Palestine et Israël.

Bac professionnel : encore des cours en moins pour les élèves

le 26 October 2023

Bac professionnel : encore des cours en moins pour les élèves

Les modalités de mise en œuvre de la réforme du baccalauréat professionnel pour l’année de terminale ont été dévoilées.

Il s’agit d’une attaque en règle contre le droit aux études des élèves de lycée professionnel.

Alors que le gouvernement a pris conscience à la rentrée des difficultés posées par les épreuves de spécialités en mars dans les lycées généraux, il s’apprête à faire la même chose mais en pire dans les lycées professionnels.

Dès le mois de mars, les élèves passeront leurs épreuves de disciplines générales. Ils partiront ensuite 6 semaines d'affilée en stage, alors que ces semaines étaient jusqu’alors réparties sur l’année et définies par les établissements selon les besoins pédagogiques de chaque formation. Ils ne reviendront ensuite au lycée qu’en mai pour passer des épreuves de disciplines professionnelles, puis repartiront encore 6 semaines en stage pour ceux qui le souhaitent.

Concrètement, l’année scolaire et les apprentissages se termineront dès le mois de mars. Après avoir retiré une année entière de formation aux élèves de lycée professionnel en 2009, puis quasiment une demie-année en 2018, le gouvernement retire encore des semaines d’enseignement aux élèves.

Une fois de plus, ces choix sont orientés par une vision patronale de l’enseignement professionnel : déqualifier les formations pour former non pas des citoyennes, des citoyens, des travailleuses, des travailleurs, mais de la main d’œuvre immédiate pour le patronat.

Comment ne pas voir non plus le mépris de classe dans le fait d’appliquer en lycée professionnel un calendrier du baccalauréat ayant posé de nombreux problèmes en lycée général ?

Nous affirmons que le lycée général doit répondre aux besoins en formation des élèves et de la société, et non pas aux impératifs immédiats du marché.

Le MJCF revendique l’abrogation de la réforme du baccalauréat professionnel.

Le MJCF revendique une augmentation des heures d’enseignements généraux et professionnels dans les lycées pros.

Le MJCF revendique des stages au service de la formation. Ils doivent servir à appliquer ce qui a été vu en cours et non à travailler gratuitement pour un patron. Cela passe par un encadrement strict des stages et une organisation sur l’année laissée à l’appréciation des équipes pédagogiques.

Léo Garcia

Paix à Gaza

le 18 October 2023

Paix à Gaza

Depuis maintenant plus d’une semaine, les bombardements pleuvent sur Gaza. Sommés par l’armée israélienne de « partir » pour ne pas subir les bombardements, les Palestiniens de l’enclave gazaouie fuient leurs villes sans presque aucune chance de retour sur leurs terres. À ce jour, plus d’un million d’habitants ont quitté la ville. À nouveau, le monde assiste à un exode de Palestiniens. Pour beaucoup, ces déplacements forcés ne sont pas sans rappeler le traumatisme de la Nakba de 1948.

Habitations, écoles et hôpitaux sont bombardés par l’armée israélienne, sans distinction entre potentiels terroristes et civils. Au-delà des dégâts matériels, dénoncés par les organisations humanitaires présentes sur place, les morts des civils continuent de croître, payant le prix fort de la volonté guerrière et du choix de la punition collective par le gouvernement de Netanyahou. Plus de 2.750 Palestiniens sont morts, dont 700 enfants, et près de 10.000 blessés sont à déplorer.

Les Nations Unies et les ONG humanitaires demandent l’arrêt des frappes israéliennes et mettent en garde sur la possibilité d’un véritable nettoyage ethnique. Pourtant, la parole de la France reste trop floue, entre un quasi-soutien unilatéral à la politique de Netanyahou et une timide revendication pour la reconnaissance de l’État palestinien et l’établissement de la paix.

Le MJCF revendique l’arrêt des bombardements sur Gaza et la libération des otages.

Pour une paix juste et durable entre Israël et la Palestine, le MJCF réaffirme sa revendication de la reconnaissance d’un État Palestinien, au côté de l’État israélien, sur les frontières définies en 1967 par l’ONU et avec Jérusalem-Est comme capitale.

Le MJCF revendique des fonds d’aides humanitaires pour la reconstruction de la bande de Gaza afin de permettre aux Gazaouis de bénéficier de leur droit au retour.

Annonces d'Attal - Une victoire qui en appelle d'autres

le 30 August 2023

Annonces d'Attal - Une victoire qui en appelle d'autres

Le ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, a annoncé une série de mesures relatives à la rentrée. Un choix de calendrier plus destiné à mettre en lumière le nouveau ministre qu’à une réelle réflexion. En effet, une partie des annonces est, comme souvent, inapplicable, alors que les emplois du temps, les recrutements et les cours sont déjà prêts. Le reste sera mis en place comme souvent à la hâte au détriment des professionnels de l’éducation, des familles et des élèves.

Le passage des épreuves de spécialités au mois de mars était emblématique de cette mauvaise méthode. Aujourd’hui le gouvernement recule, c’est une bonne chose. Le Mouvement jeunes communistes de France et de nombreux syndicats lycéens et professionnels n’ont eu de cesse, depuis le début de la réforme Blanquer, de dénoncer l’absurdité de ce calendrier. Le retour des mathématiques dans le tronc commun est aussi un aveu d’échec du gouvernement et de la réforme du baccalauréat. Les jeunes du pays ont perdu du temps, mais il s’agit aujourd’hui d’une victoire. Il est désormais temps d’abroger complètement la réforme Blanquer et le système Parcoursup.

Le nouveau ministre de la rue de Grenelle annonce aussi, sous forme de sous-entendu, renoncer à la mise en place du service national universel pendant le temps scolaire. Là aussi c’est un progrès. Toutefois, il annonce vouloir réfléchir à « un temps civique » pour occuper les élèves de seconde durant le mois de juin. La réalité c’est que le lycée n’a pas à être une garderie adaptée aux lubies du gouvernement. Avec assez de professeurs disponibles au mois de juin, les élèves auraient tout simplement cours.

Cette victoire en appelle bien d’autres. Elle est la preuve que, cinq ans après son vote, la réforme du baccalauréat peut encore être mise en échec et que le gouvernement peut encore reculer.

Le Mouvement jeunes communistes de France appelle les lycéennes et lycéens à se mobiliser dès la rentrée pour l’abrogation complète de la réforme du baccalauréat.

Le MJCF revendique des recrutements massifs dans l’Éducation nationale à tous les postes et une hausse massive des moyens matériels.

Le MJCF revendique que le nombre d’élèves ne dépasse pas 25 par classe.

Le MJCF revendique l’abrogation de la réforme Blanquer, de Parcoursup, et le retour au bac comme condition d’accès à l’enseignement supérieur.

Le MJCF revendique la gratuité des formations, y compris du matériel scolaire, y compris pour les lycées professionnels, des voyages scolaires, de la cantine et des transports.

Communiqué « Retraites : les jeunes seront dans la rue le 31 janvier » - Organisations de jeunesse, 25 janvier 2023

le 26 January 2023

Communiqué « Retraites : les jeunes seront dans la rue le 31 janvier » - Organisations de jeunesse, 25 janvier 2023

France 3 Normandie Rouen-JT 19-20-Dieppe-Journée à la mer des Jeunes communistes 76 pour les « oublié·e·s des vacances » - 20 août 2022

le 23 August 2022

À partir de la page Facebook des Jeunes commmunistes de Seine-Maritime

France 3 a suivi hier [20 août] notre journée à la mer.

Nous avons réuni 110 personnes dans les deux bus qui ont pris la route de Dieppe depuis l'agglomération rouennaise. Certain·e·s étaient déjà venu·e·s les années précédentes, enthousiasmé·e·s par leur journée, elles·ils nous demandent la date de la prochaine plusieurs mois à l'avance. Mais nous avons encore une fois cette année permis à de nombreuses personnes de voir la mer pour la première fois. Dans le contexte économique, nous avons dû refuser des personnes, au vu de l'afflux de demandes. Au téléphone pour les inscriptions on nous évoque : le prix de l'essence, le coût de l'électricité, les enfants a qui on ne peut plus offrir de sorties. Et puis sur place c'est la bouffée d'air frais qui revient dans les discours, l'impression de décrocher : les vacances pour une journée.

Les Jeunes communistes 76 sont heureux·euses de pouvoir mettre leur discours en actes : les vacances, le loisir c'est un droit. Des colonies de vacances publiques, le financement des associations sportives, l'investissement dans la culture, une réelle politique d'accès au train comme l'a fait l'Espagne et bien sur l'augmentation des salaires...Les mesures pour permettre à chacun·e d'y avoir le droit existent, le gouvernement les refuse, c'est un choix politique.

Vive le droit au bonheur !